Le sommeil ne vient pas me trouver alors que ça fait une bonne heure que je l’attends. J’en profite pour repenser aux 4 derniers mois et l’envie de pleurer m’envahit progressivement. J’ai le coeur gros. Je réalise qu’il ne nous reste, à toi et moi, plus que 3 jours, soit 72 heures, 4320 minutes ou encore 259200 secondes avant de tourner la dernière page de ce chapitre commun à nos deux vies.
Petite soeur, tu vas bientôt faire tes valises pour rentrer chez toi même si j’espère que tu t’es sentie chez toi aussi ici. Si je n’ai qu’à marcher pendant 4 minutes et 38 secondes d’un pas soutenu pour te rendre visite aujourd’hui, je vais devoir prendre l’avion si l’envie de prendre un thé (et des cookies) avec toi me prenait. C’est dur parce que c’est toi qui pars et c’est moi qui reste. Parce que j’avais pris l’habitude de faire des choses banales avec toi, ce qui les rendait moins banales. Parce que je ne sais pas avec quoi je vais combler ce vide, et ses vieux chaussons que tu as décidé de ne pas emporter ne feront pas l’affaire. Alors j’ai pris des précautions. J’ai fait des listes de choses à faire en les surchargeant au max pour avoir l’esprit occupé pendant au moins mille ans une fois qu’on se séparera.
Nous sommes 3 jours soit 72 heures, 4320 minutes ou encore 259200 secondes plus tard. Direction l’aéroport. On ne dit pas un mot dans la voiture. J’aimerais te dire que tu vas me manquer même si tu le sais déjà, mais je me retiens de peur que tu entendes dans ma voix la tristesse qui me gagne et je ne voudrais pas pleurer en avance (j’ai prévu de pleurer à 19h30 et pas avant). Dans 20 minutes, on arrivera au terminal “D byebye” et je redoute déjà ce moment où il va falloir se prendre dans les bras une toute dernière fois.
Voilà, tu as ton billet en main, tes bagages sont enregistrés et il ne reste plus qu’une petite chose à faire. On sait qu’on se reverra sans doute plus tôt que plus tard, mais ça ne rend pas pour autant cette petite chose moins difficile. Un dernier câlin et un bisou pour te dire à bientôt petite soeur. Fais bon voyage, n’oublie pas de me raconter ta vie et sache que tu me manques déjà.
Des mots qui n’ont pas besoin d’être prononcé pour que je les entende.
Je t’aaaaaaaaime trèèèèès fooooooort
#Nina.
C’est beau et très touchant…tu écris vraiment bien
Merci beaucoup!